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Lettre ouverte à François Bayrou contre l'effondrement moral de la France
Lettre ouverte à monsieur François Bayrou
Dans les premiers jours qui ont suivi les révélations de votre fille Hélène Perlant, vous avez déclaré, monsieur Bayrou, être « bouleversé » par tout ce que vous découvriez dans l’affaire de l’école de Bétharram. Nous ne pouvons que le croire et le comprendre du seul fait que votre fille avait été, en son temps, victime de violences de la part de certains personnages de la communauté - dont des prêtres, hélas - cela en le cachant à ses parents jusqu’à une date toute récente.
Ceci dit, on ne peut que s’étonner de votre émotion, alors qu’en charge de l’Education nationale de mars 1993 à juin 1997, vous avez tout fait pour que ce département ministériel serve de base à une « éducation sexuelle » dès la classe de sixième, faisant publier dans le B.O.E.N. une circulaire du 15 avril 1996 intitulée « Prévention du Sida en milieu scolaire : éducation à la sexualité », texte révolutionnaire allant dans le sens d’un dévoiement des normes sexuelles jusqu’alors officiellement admises, et contrant l’autorité parentale pourtant reconnue par les textes officiels nationaux et internationaux.
Une circulaire destructrice de l’innocence juvénile et de l’amour constructeur
Je dirai un peu plus loin en quoi ce document constituait une révolution dramatique dans l’univers scolaire dont vous aviez la responsabilité « devant Dieu » (je m’adresse au catholique que vous prétendez être) et devant les hommes, singulièrement les parents des élèves qui vous étaient confiés. En cela vous vous êtes montré le serviteur servile de votre mentor, Jacques Chirac qui, alors candidat à l’élection présidentielle avait déclaré, au cours d’un meeting à Bercy, le 9 avril 1995 : « Je propose un plan d’éducation sexuelle et de prévention dès l’école et jusqu’à l’université » et affirmé, deux jours après, dans une réunion publique à Toulouse, qu’il fallait « expliquer assez tôt aux jeunes comment on se sert d’un préservatif ».
Je ne puis entamer mon plaidoyer contre votre scandaleuse initiative, qu’en lui opposant le choix adopté par deux de vos prédécesseurs - et non des moindres - en matière d’éducation de la jeunesse sous l’angle de la laïcité :
- Dans sa fameuse lettre du 17 novembre 1883, le franc-maçon et très virulent anticlérical qu’était Jules Ferry donnait, ô divine surprise, pour stricte consigne aux instituteurs, de « ne pas toucher à cette chose délicate et sacrée qu’est la conscience d’un enfant. »
- A son tour, initialement trotskyste, puis devenu socialiste, Lionel Jospin, ministre de l’Education nationale de mai 1988 jusqu’en avril 1991 a, le 12 décembre 1989, édicté une circulaire définissant que « Le service public de l’enseignement est laïque. Ce principe de laïcité est l’un des aspects du principe plus général de la laïcité de la République. Ce principe doit s’imposer à l’école avec une force particulière. Rien n’est plus vulnérable qu’une conscience d’enfant. Les scrupules à l’égard de la conscience des élèves doivent amplifier, s’agissant des enseignants, les exigences ordinaires de la neutralité du service public et du devoir de réserve de ses agents… L’école publique respecte de façon absolue la liberté de conscience des élèves ».
Lisez et relisez bien ces lignes, monsieur Bayrou : la « conscience d’un enfant - chose délicate et sacrée » protégée par des « laïcards » patentés ! Quelle rude leçon pour vous!
Le premier grief qu’on était en droit de faire à l’encontre de votre circulaire -et ce grief subsiste plus que jamais - est celui d’incitation de mineurs à la débauche, sous couvert de « valeurs humanistes de tolérance et de liberté », cela de deux façons :
- D’abord, en imposant, dès l’entrée en collège, des séquences d’éducation à la sexualité (deux heures par semaine) dont le contenu, intentionnellement évasif, laissait la porte ouverte à la reconnaissance d’une normalité de tous les comportements sexuels possibles. Je prendrai pour
exemples ces deux passages de la circulaire édictant ce à quoi devaient tendre ces séquences d’enseignement :
3.4. Droit à la sexualité et tolérance
Comprendre qu’il puisse y avoir des comportements sexuels variés sans penser de ce fait qu’on les encourage parce qu’on les comprend)
3.5. Exercice du jugement critique
Adopter une attitude critique sur les stéréotypes en matière de sexualité visant notamment à dépasser les représentations exagérément idéalisées, irrationnelles et sexistes
En clair, les comportements sexuels les plus variés doivent bénéficier de la plus indulgente des compréhensions, mais il convient, par contre, d’avoir un regard critique, et non pas idéalisé et irrationnel, sur le stéréotype de relation homme-femme, qualifié de sexiste.
- Ensuite, en confiant l’essentiel de ce travail de sape de la jeunesse à des équipes composites d’intervenants (enseignants, surveillants, personnel de santé et associations « spécialisées ») dont la seule qualité requise était de se porter « volontaires », lesquels devaient recevoir une formation intégrant des « réflexions d’ordre éthique ». Le prétexte fallacieux d’aide à la prévention du Sida a favorisé ainsi l’intrusion, dans les établissements publics ou même sous contrat, d’associations ouvertement libertaires et le plus souvent vouées à la promotion de l’homosexualité. Le petit ouvrage intitulé L’éducation sexuelle à l’école ? - Le Livre blanc des droits et devoirs des parents (ed. F-X de Guibert) que j’ai publié en 1995 sous le pseudonyme de Thomas Montfort (du fait de mes activités professionnelles) fournit amplement les preuves de la nocivité scandaleuse de nombre de ces structures parmi lesquelles l’Agence Française de Lutte contre le Sida, avec ses propres ouvrages (Le livre de l’amour sans risque, Les aventures du latex et Les petits livres du plaisir, du sexe et de l’amour), l’AFLS étant alors au cœur du dispositif de financement de la plupart des documents diffusés par les associations citées ici et nombre d’autres ;
Citons donc, parmi les associations en cause
* Le CRIPS (Centre Régional d’Information et de Prévention du Sida), et son Manège enchanté, plateau supportant cinq verges en plastique, en état d’érection et destinées à l‘essai, par les élèves, de pose du préservatif. Le CRIPS était agréé par le ministère de M. Bayrou.
* Jamais sans mon chapeau, association agréée par l’académie de Tours et dont le responsable avoua à l’hebdomadaire Le Point du 18 juin 1994 : « Pour bien comprendre la pose du préservatif, je me sers d’un moulage de mon propre sexe…Je fais venir une fille et un garçon et on apprend la pose de la capote.»
* Aides, également subventionné par le MEN pour proposer un jeu de cartes mettant en scène, sous diverses formules d’accouplement, des corps humains affublés de masques d’animaux mythiques ou réels, l’objectif prétendu étant de dédramatiser l’acte sexuel et favoriser l’utilisation du préservatif en toutes circonstances.
* Le Conseil intercommunal de prévention de la délinquance (sic !) de Cherbourg, et sa B.D. Toxico, Sida and Co rendue célèbre par l’émission Comme un lundi du 2 octobre 1995. Modèle de pornographie, cette B.D. offrait d’une façon dite humoristique des scènes de copulation entre une mère et son fils, de consommation de drogue, d’homosexualité, de sadomasochisme et d’incitation à la masturbation masculine et féminine.
Notons, à ce propos, qu’en cette période l’appareil étatique s’est souvent montré généreux dans son soutien financier à ces associations. Selon l’hebdomadaire L’Express du 30 mai 1996 « 67% des crédits d’Etat pour la prévention ont été sous-traités aux associations ». Si on ne trouve pas trace des sommes versées par votre ministère, nous savons au moins, par le Journal Officiel du 12 février 1996, que du seul secrétaire d’Etat à la Santé, M. Gaymard, lui aussi « catholique » (gendre du professeur Lejeune !), les associations « gaies » ont obtenu, en 1995, 6.013.652 F (près de 1.500.000 €).
L’autorité de l‘enseignant, substitut abusif de la souveraineté parentale
Le second grief majeur fait à votre circulaire, monsieur Bayrou, est d’avoir imposé une nouvelle conception de la neutralité de l’Etat, mensongère et dévoyée en cela qu’elle évinçait, sans l’avouer clairement, l’autorité prioritaire, fondamentale et multimillénaire, des parents sur leurs enfants mineurs. J’ose espérer que vous serez particulièrement sensible à ce reproche, ayant découvert, à travers le sort de votre fille, l’impact qu’a pu avoir, en termes d’équilibre affectif et moral, le fait d’abandonner totalement en des mains étrangères (fussent-elles religieuses) l’intégralité de votre responsabilité paternelle et, plus largement, des conséquences funestes qui découlent aujourd’hui, pour la société, de la déconstruction de la cellule familiale que le Tout Etat n’a cessé d’aggraver par son rejet de la morale naturelle et sa conception maçonnique des droits de l’homme.
Ici encore vous avez ergoté, arguant que le projet de circulaire allait reconnaître que « la famille a un rôle de premier plan à jouer à cet égard », c’est-à-dire, en matière d’éducation à la sexualité. Et certes, cette formulation est bien incluse dans le texte publié le 15 avril 1996, mais il convient de la reproduire dans l’intégralité du contexte de son insertion que voici : « Il va de soi que si (c’est moi qui souligne) la famille a un rôle de premier plan à jouer à cet égard, l’école a, dans le cadre de ses missions éducatives, un rôle spécifique, complémentaire et essentiel.
« Premier plan » contre « essentiel », pour qui sait lire entre les lignes, il est évident que le rôle majeur et « spécifique » est conféré, dans la circulaire, à l’école, le « si » introductif de la famille apparaissant comme une concession de pure forme. La preuve en est dans la phrase qui suit immédiatement la formulation incriminée ci-avant : « Ce rôle pourrait ainsi se définir comme visant à donner aux jeunes l’occasion de se ressaisir et de s’approprier, dans un contexte plus large que celui de la famille, les données essentielles de leur développement sexuel et affectif ». Tout est dit : la famille (on évite le terme de « parents ») n’est plus qu’en arrière-plan du système éducatif qui, seul, va donner à l’élève les moyens de satisfaire en toute liberté et dans toutes les directions de son choix (y comprises les plus dénaturées) sa soif naissante de rapports sexuels narcissiques.
Un tel parti-pris ne pouvait avoir de justification que s’il s’appuyait sur un présupposé dominant, quoique non exprimé, celui de l’enseignant au-dessus de tout soupçon en matière de mœurs. Ainsi que je l’ai clairement exposé dans mon ouvrage précité « il n’y a pas de motif particulier de défiance à l’égard du monde enseignant dans son ensemble, on y rencontre une immense majorité de personnes droites, consciencieuses et dévouées dans leur travail, mais il est difficilement compréhensible qu’il faille lui accorder un droit privilégié de regard sur l’éducation sexuelle des enfants des autres comme si le fait d’enseigner une discipline particulière devait conférer par principe à celui qui en a la charge une autorité morale supérieure ! Il est même nécessaire de faire remarquer que, dans certains cas, l’encadrement des jeunes est susceptible, au contraire, d’exacerber des tendances sexuelles dangereuses.».
L’Express du 2 février 1995 en a donné acte, citant quelques exemples (directeurs d’école, animateurs d’associations sportives, éducateurs spécialisés) et ajoutant « Tous ces pervers, qui font profession de s’occuper d’enfants… ont souvent la réputation d’être d’excellents pédagogues et bénéficient de la considération générale » ; ce que confirmera le 27 avril suivant dans Le Nouvel Observateur, Martine Bouillon, substitut du procureur du tribunal de Bobigny : « Tous les milieux où il y a des enfants attirent les pédophiles… Souvent le pédophile est le meilleur professeur, le meilleur entraîneur… ». Je n’ai pu, pour ma part, manquer de signaler le cas emblématique de cet ancien instituteur que fut Patrick Font, par la suite chroniqueur « satyrique » à Charlie Hebdo et créateur en 1994 d’une école de formation au spectacle. Poursuivi par les familles de onze filles et un garçon, le 25 juillet 1996 il est incarcéré pour atteintes sexuelles sur enfants de moins de 15 ans ; en mars 1998, il est finalement condamné à six ans de prison (il n’en accomplira que quatre).
La loi du silence sur la pédophilie dans l’enseignement public
Cependant, votre ministère, monsieur Bayrou, n’a pas été excessivement troublé par cette prolifération de scandales. Il s’est simplement attaché à favoriser autant que possible la loi du silence en la matière. Permettez-moi de citer à nouveau la presse de cette époque :
* L’Express du 15 décembre 1994 à propos des parents d’un enfant violé par leur collègue de mathématiques : « Pour avoir refusé de laver le linge sale en famille, pour ne pas s’être contentés d la mutation proposée à l’enseignant en guise de sanction, les Vidal ont été montrés du doigt ».
* Le Nouvel Observateur du 27 avril 1995 : « Que l’on se souvienne de l’affaire Provaux, cet instituteur jugé à Nanterre, en 1993, pour le viol de six enfants. Il s’était déjà signalé en 1979 par des comportements étranges en classe. Mais l’Education, plutôt que de le rayer de ses cadres, avait choisi de le muter. Le président de la cour d’assises avait dénoncé, lors du procès, la volonté du directeur de l’école d’étouffer l’affaire. »
* Libération du 28 juin 1995 : « Le 27 avril, à Melun, plusieurs élèves accusent leur professeur de judo. L’enseignant venait d’être « déplacé » par l’Education nationale pour des faits similaires commis dans une autre académie. Muté, pas radié. »
* Le Figaro du 9 octobre 1996, à propos d’un élève des Yvelines violé à plusieurs reprises par son professeur de biologie : « Ses accusateurs susciteront la surprise puis la réserve de la hiérarchie et des collègues de Patrick Drubay ».
Les cas de pédophilie en milieu scolaire public cachés par l’administration devaient être bien plus répandus qu’on le croit, suscitant cette accusation grave d’une spécialiste de l’UNICEF, Claire Brisset, rapportée par L‘Express du 12 septembre 1996 : « Certaines institutions, sous-estimant la gravité des actes pédophiles, ont tendance à étouffer les scandales potentiels, réglant ces problèmes en interne par des mutations ou des sanctions discrètes. Au mépris de la loi ».
Certes, les établissements privés, notamment catholiques, disposant d’un internat, n’ont pas tous échappé au risque d’abriter eux aussi des prédateurs laïcs, voire religieux tant les déviants sexuels ont capacité à dissimuler leurs penchants irrépressibles dans la phase de recrutement à des charges éducatives, y compris dans les noviciats et séminaires où le discernement des esprits a souvent fait faute ces dernières décennies. Mais si l’Eglise a eu le courage d’engager un processus d’enquête et de réflexion doté d’une large indépendance en la matière, on ne peut pas dire que la célèbre commission Ciase chargée de cette tâche ait fourni la preuve d’une compétence appropriée, les dérives de l’institution Bétharram n’ayant apparemment pas été identifiées dans son rapport.
Au fait, monsieur Bayrou, comment expliquez-vous que les gouvernements successifs auxquels vous avez appartenu ou apporté votre soutien - y compris celui que vous présidez ces derniers mois - n’aient pas entrepris une enquête semblable à celle de la Ciase mais cette fois à destination des seuls établissements publics ? Y aurait-il deux poids-deux mesures dans notre pays ?
Il est bien évident que oui car il y a tellement d’enquêtes en tous genres dans les écoles privées, catholiques surtout, confinant à un harcèlement tyrannique ! Ce fut le cas, récemment, du lycée de l’Immaculée Conception de… Pau ( !) qui mérite d’être évoqué - bien que ce ne soit pas, cette fois, pour des questions de mœurs - tant il est exemplaire de la haine d’une grande partie de votre administration envers les établissements catholiques. Suspendu pour trois ans de ses fonctions en septembre 2024 au prétexte d’atteinte à la laïcité, le directeur de ce lycée a été réintégré par décision du tribunal administratif de Bordeaux du 28 novembre suivant, lequel a jugé que « le moyen tiré du caractère disproportionné de la sanction aux faits reprochés au directeur de cet établissement était, en l’état des éléments du dossier, de nature à créer un doute sérieux sur sa légalité », ce que les avocats du directeur qualifient plus nettement de « dossier vide, trafiqué et orienté ».
Sénateur LR des Pyrénées atlantiques, monsieur Max Brisson s’était insurgé dans un communiqué contre la mesure de suspension, décision « démesurée », qu’il a taxée « d’attaque en règle contre l’ensemble de l’enseignement catholique » de la part d’une autorité académique qui « a cédé aux injonctions des syndicats les plus idéologues, animés d’une vision militante et déformée de ce qu’est la laïcité dans notre pays ». M. Brisson n’est pas n’importe qui : vice-président de la commission Education au Sénat, il se trouve qu’il a été, antérieurement, inspecteur général de l’Education nationale. Lui n’a pas craint de s’exprimer avant-même que le tribunal ait désavoué le rectorat. Vous, monsieur Bayrou, vous n’étiez plus ministre de l’Education nationale ni même membre du gouvernement, mais vous étiez maire de Pau et, dans cette affaire effarante, nul n’a entendu de vous la moindre réflexion, et encore moins l’expression d’un doute sur la validité du mode inquisitoire, pour ne pas dire stalinien, utilisé par le rectorat aux fins de sanctionner ce directeur.
Le faux prétexte de la prévention du Sida
De tout cela vous ne pouvez prétexter une quelconque ignorance : l’information sur le projet de publication de votre circulaire ayant percé dans la presse, vous aviez accordé antérieurement un entretien à une délégation de représentants de 35 associations membres du Comité d’initiatives pour le respect de la dignité humaine (C.I.D.) dont j’assurais la coordination (encore sous le prête-nom de Thomas Montfort), notre demande ayant pour objectif de vous dissuader de donner suite à ce projet. Leur liste vous est jointe en annexe. Nous avons exposé devant vous les raisons de notre opposition, qui étaient celles rappelées ici. Ce fut en vain : vous vous êtes efforcé de minimiser les risques d’intervention de structures crypto-homosexuelles dans l’appareil éducatif en les opposant aux risques du Sida que les mesures de votre circulaire devaient, selon vous, diminuer en grande part.
Or, même le prétexte d’une protection du Sida ne tenait pas la route : d’une part, pour cette raison évidente que le meilleur moyen de lutter contre une épidémie est d’éviter les circonstances favorisant son extension, d’autre part, parce que l’épidémie du Sida était, en 1994, entrée dans la voie de son déclin, ayant déjà accompli largement son œuvre de mort avant la mise en chantier d’une médication appropriée. Dans un second ouvrage intitulé Sida. Le vaccin de la vérité, publié toujours sous le pseudonyme de Thomas Montfort (même éditeur F-X de Guibert), je me suis attaché à montrer que la courbe d’expansion de cette épidémie avait épousé celle de la prolifération des moyens et mesures d’incitation à une sexualité débridée. Cet ouvrage a été préfacé par un ami sidéen, Philippe Humbert, anciennement homosexuel, travesti et prostitué puis engagé sur un chemin de foi ardente et auteur d’un livre-confession terrifiant mais constitutif d’une « opération vérité » sur les ressorts cachés de l’épidémie, L’enfer est à vos portes (ed. F-X de Guibert encore). Le choc reçu en le lisant est à la mesure du titre.
La préface de ce « bon larron » de notre temps est le plus grand honneur qui m’ait jamais été accordé par un de mes semblables et j’en mesure d’autant mieux le prix qu’elle a été écrite dans la phase terminale de son Sida, alors qu’il était devenu presque totalement aveugle. Je me permets d’en citer ici les extraits majeurs :
« Je suis extrêmement heureux de préfacer cette excellente plaquette. Enfin un vent de pureté et de clairvoyance au-dessus du discours ambiant habituel, dégoulinant d’hypocrisie, de mensonge, d’ignorance et de lâcheté criminelle. Enfin un véritable témoignage d’amour et de compassion envers les malades du Sida. Certains trouveront ce document virulent, il l’est et c’est tant mieux car le Sida, avant tout discours et tout débat d’idées, c’est des dizaines de milliers de cadavres et tant de vies brisées en pleine jeunesse. »
C’est avec une rage satanique que les ligues de perversion de cette jeunesse ont dénoncé et tenté vainement de mettre en procès la Fondation Raoul Follereau, outil de combat « contre toutes les lèpres », qui avait acquis huit mille exemplaires de Sida. Le vaccin de la vérité pour les diffuser auprès du clergé de l’Afrique francophone, et j’ai pu mesurer, au reçu des nombreuses lettres de remerciements en provenance de plusieurs États, l’impact salutaire de cet ouvrage parmi des populations qui avaient été désorientées par la propagande, en provenance des Sidactions de l’Hexagone, présentant le préservatif comme seul remède efficace à cette « lèpre » venue du monde occidental.
Aux lamentations hypocrites des organisateurs de ces campagnes de Sidaction, je me permets d’opposer la conclusion du roman Adolphe de l’écrivain Benjamin Constant :
« Je hais d’ailleurs cette fatuité d’un esprit qui croit excuser ce qu’il explique ; je hais cette vanité qui s’occupe d’elle-même en racontant le mal qu’elle a fait, qui a la prétention de se faire plaindre en se décrivant, et qui, planant indestructible au milieu des ruines, s’analyse au lieu de se repentir. Je hais cette faiblesse qui s’en prend toujours aux autres de sa propre impuissance, et qui ne voit pas que ce mal n’est point dans ses alentours, mais qu’il est en elle. »
Le Conseil d’Etat au secours de l’Etat corrupteur
Vous êtes donc finalement resté sourd à nos arguments et avez publié le 25 avril cette circulaire violant le principe fondamental de la neutralité de l’Etat, néfaste pour la santé morale et physique de la jeunesse française et radicalement contraire aux droits les plus sacrés des parents de mineurs. C’est sur ces griefs, ainsi que sur celui de l’atteinte au caractère propre de l’enseignement privé sous contrat d’association que, financé par les associations du C.I.D., un recours en Conseil d’Etat a été engagé par l’une d’entre elles, la fédération des associations familiales catholiques d‘île de France, assistée d’un professeur et d’une infirmière scolaire. Nul ne s’en étonnera : le résultat fut un rejet de la plainte en tous ses griefs fondamentaux. Au demeurant, pour ne pas paraître partisan, le Conseil d’Etat annula la circulaire au motif d’un vice de forme dans le processus de son élaboration. C’était là un artifice juridique aisément contournable
En catholique que vous étiez (bien que n’en revendiquant pas excessivement l’étiquette), vous auriez pu, vous auriez dû même, saisir cette opportunité qui vous était offerte, comme un signe du ciel vous invitant à en rester là, c’est-à-dire à renoncer au projet néfaste que vous avaient soumis vos collaborateurs. Mais vous avez choisi de remettre en chantier cette circulaire en prenant la précaution requise pour une mise en forme juridiquement correcte, cette fois. Charles Péguy, sur lequel je reviendrai longuement au chapitre suivant, nous en avait déjà averti en octobre 1905 dans Notre Patrie : « On ne saura jamais tout ce que la peur de ne pas paraître assez avancé aura fait commettre de lâchetés à nos Français »
Certes, c’est bien avant votre nomination au poste de ministre de l’Education nationale, et vous étiez même loin d’avoir atteint l’âge de la majorité civile (alors de 21 ans), quand a surgi le mouvement insurrectionnel contre « l’ordre moral » resté dans la mémoire sous le qualificatif de « mai 68 » et dont les sphères intellectuelles de gauche ont fait leur miel « grandes gueules ouvertes ». Mais durant près d’un quart de siècle encore, ses revendications n’avaient pas abouti à une modification de notre législation. Ainsi, on peut dire que votre circulaire a ouvert les vannes officielles d’un flot qui, s’élargissant de jour en jour au fil des années, ou plutôt des décennies suivantes, a conduit des nouvelles générations en âge scolaire à une déliquescence totale des mœurs, déconstruisant en une trentaine d’années ce que près de deux mille ans d’histoire avaient édifié. Ce bouleversement civilisationnel parait identique à celui qu’avait connu Rome dans le temps de sa décadence proverbiale, prélude à son invasion par des migrants venus d’un autre monde, lesquels ont tout rasé de ce qui lui restait de culture. Mais le mal est encore pire de nos jours, car la barbarie dans laquelle notre société se vautre se pare d’une philosophie, ou plus exactement d’une idéologie, qui se veut souveraine et bénéficie, dans sa démarche destructrice de toutes les valeurs qui ont fait la France (et tout l’Occident), du soutien de la presque totalité des instruments politiques, judiciaires et de communication, subvertis en profondeur.
Désormais, l’autorité des parents est considérablement réduite, et même radicalement contrariée :
D’abord par La loi Aubry du 4 juillet 2001 (cinq ans à peine après votre circulaire) qui a fait de l’éducation à la sexualité en milieu scolaire, une obligation légale à raison d'au moins trois séances annuelles dans les écoles, les collèges et les lycées. Certes, les associations porteuses d’un projet de vagabondage sexuel illimité, se plaignent d’une insuffisante application de cette loi et elles se sont mobilisées au sein du Conseil économique, social et environnement (CESE), lequel a adopté le 10 septembre 2024 en séance plénière (avec 119 voix pour et 19 abstentions) leur rapport visant à l’émancipation des enfants de la tutelle parentale pour confier à ce tissu associatif le soin de les « Éduquer à la vie affective, relationnelle et sexuelle » (projet EVARS), ce projet allant même jusqu’à proposer la création d’une incrimination pénale sanctionnant l’entrave au droit des enfants à bénéficier d’une EVARS. Ce rapport du CESE a vocation à être soumis aux instances gouvernementales et parlementaires dès que les circonstances politiques le permettront.
Ensuite, par une loi du 19 février 2024 qui introduit, à l’article 371-1 du code civil, une modification spécifiant que « l'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques ». Ce n’est pas le lieu, ici, d’ouvrir un débat sur le niveau de violence physique que peut constituer une tape sur les fesses dans certains cas, mais de poser la question des « violences psychologiques » : il se vérifie de plus en plus, aujourd’hui, que cette formulation est utilisée pour interdire aux parents d’exercer la moindre opposition morale à certaines orientations sexuelles de mineurs perturbés dans leur identité naturelle par les « éducateurs », orientations qu’on n’ose plus qualifier de déviantes depuis que votre circulaire les a autorisées et même encouragées, avec la bénédiction du Conseil d’Etat.
A noter, en outre, que la réforme de cet article 371-1 et la prolifération de lois déstructurant le socle naturel de la famille ont, pour conséquence plus large, l’incapacité des parents à maîtriser les diverses formes de violence, y compris criminelles, de leurs enfants, comme en témoignent les récents et sinistres « faits divers » dont les medias de gauche se font l’écho sans se poser sérieusement la question du pourquoi.
Charles Péguy et François Bayrou
J’ai lu, sur Wikipedia, que « à partir du début des années 1970 (François Bayrou) est membre de l’amitié Charles Péguy qu’il cite comme son intellectuel de référence », et qu’il « rédige en 1972 un mémoire de maîtrise consacré à la recherche de la vie intérieure de Charles Péguy, la Jeanne d’Arc de 1897, et le Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc de 1910. »
De ce fait, je m’interroge et vous interroge :
1. Le constat auquel, le 6 octobre 1907 (il y a près de cent ans !), Péguy s’était livré dans Gloire temporelle, est effrayant et revêt aujourd’hui un caractère prophétique :
« La lutte n’est pas entre tel ou tel autre monde moderne. La lutte est entre tous les autres mondes ensemble et le monde moderne. Le monde moderne avilit. Il avilit la cité, il avilit l’homme. Il avilit l’amour ; il avilit la femme. Il avilit la race ; il avilit l’enfant. Il avilit la famille. Il avilit même, il a réussi à avilir ce qu’il y a peut-être de plus difficile à avilir au monde : il avilit la mort. »
Etes-vous conscient, monsieur Bayrou, de cette réalité que votre circulaire sur l’éducation sexuelle à l’école a fortement contribué à avilir l’homme, la femme, l’enfant, la famille, en avilissant l’amour ?
Et voici que fin mai 2025, « l’Etat moderne… avilit la mort », achevant ainsi son œuvre diabolique.
2. Mais, direz-vous, cette circulaire s’inscrivait dans le contexte du Sida auquel le gouvernement devait faire face en urgence. Certes, mais de quelle façon ? Moins de cent ans plus tôt, le 2 décembre 1906 - quand triomphait en France une politique anticléricale féroce - Péguy a dénoncé l’emprise idéologique totalitaire des autorités politiques sur les choix de société :
« Les intellectuels modernes, le parti intellectuel moderne a infiniment le droit d’avoir une métaphysique, une philosophie, une religion, une superstition tout aussi grossière et aussi bête
qu’il est nécessaire pour leur faire plaisir… Mais ce qui est en cause…c’est de savoir si l’Etat moderne a le droit et si c’est son métier… d’adopter cette mystique, de se l’assimiler, de l’imposer au monde en mettant à son service tous les énormes moyens de la gouvernementale force » (in Parti intellectuel).
N’est-ce pas une conception idéologique de l’homme et de la société que, depuis des décennies - du temps où vous disposiez de forces politiques non négligeables - les gouvernements successifs (dont vous avez fait partie) ont imposée à la nation en matière dite « sociétale » : éducation sexuelle étatique, unions homosexuelles légalisées, pornographie autorisée, contraception et avortement encouragés, réductions drastiques des mesures de soutien à la famille ?
3. « Tout commence en mystique et finit en politique, tout commence par la mystique et finit par de la politique… La question, importante, n’est pas que telle politique l’emporte sur telle ou telle autre, et de savoir qui l’emportera de toutes les politiques…la question, l’essentiel est que dans chaque ordre, dans chaque système, la mystique ne soit point dévorée par la politique à laquelle elle a donné naissance » (in Notre Jeunesse, 1910)
C’est qu’en fait, la mystique dominante dans le monde des intellectuels modernes auquel vous appartenez ne pouvait être que celle des loges maçonniques. Si je suis bien renseigné, vous n’avez jamais reçu de l’une ou l’autre d’entre elles le tablier d’adhésion et je m’en réjouis pour vous, mais n’avez-vous pas l’impression d’avoir cependant contribué en bonne part, volens nolens, à mettre en place la politique inspirée par ces antres rompus aux manœuvres secrètes ?
4. Ce n’était qu’une circulaire, certes, liée qui plus est à un amoncellement de textes d’une nature juridique contraignante, mais vous qui aviez consacré, dans votre jeunesse, votre mémoire de maîtrise à sonder Le Mystère de la charité de Jeanne d’Arc, comment avez-vous pu oublier ces lignes implacables que Charles Péguy y avait insérées :
« Complice, c’est comme auteur. Nous en sommes les complices, nous en sommes les auteurs. Complice, c’est autant dire auteur. Celui qui laisse faire est comme celui qui fait faire. C’est tout un. Ça va ensemble. Et celui qui laisse faire et celui qui fait faire ensemble, c’est comme celui qui fait, c’est autant que celui qui fait. […] C’est pire que celui qui fait. Car celui qui fait, il a au moins le courage de faire. Celui qui commet un crime, il a au moins le courage de le commettre. Et quand on le laisse faire, il y a le même crime ; c’est le même crime ; et il y a la lâcheté par-dessus. Il y a la lâcheté en plus. Complice, c’est pire qu’auteur, infiniment pire. »
Que sera votre dernier combat ?
Il me faut conclure, monsieur Bayrou. Pendant quarante et trois ans vous avez parcouru les arcanes du pouvoir politique jusqu’à un de ses plus hauts sommets. Mais il ne faut pas vous laisser dominer par des appétits illusoires : votre temps de gloire temporelle touche à sa fin. Votre âge et les espoirs que vous avez déçus, l’importance des enjeux nationaux et internationaux à venir, qui mobilisent l’ardeur juvénile des nouveaux loups de la politique, tout cela doit vous interdire de rêver encore d’un destin politique le plus élevé qui soit dans notre pays. Et c’est très bien ainsi, parce que vous avez mieux à faire. Le constat amer et à la fois combattif que Péguy a établi le 20 juin 1909 demeure plus que jamais d’actualité :
« De plus en plus, d’année en année, et pour de longues années peut-être, le grand public s’abandonne et on l’abandonne, le public est abandonné à toutes les bassesses. Nous sommes des vaincus. Le monde est contre nous... tout ce que nous avons défendu recule de jour en jour devant une barbarie, devant une inculture croissantes, devant l’envahissement de la corruption politique et sociale. Nul ne nie plus ce désordre, ce désarroi des esprits et des coeurs, la détresse qui vient, le désastre menaçant. Une débâcle. C’est peut-être cette situation de désarroi et de détresse qui nous crée, plus impérieusement que jamais, le devoir de ne pas capituler. » (in A nos amis, à nos abonnés)
Au cours de la dernière année de sa vie Simone Weil nous a laissé, dans un essai sur La personne et le sacré (ed.Payot-Rivages) ce message, qui a valeur de testament :
« De même la personne ne peut être protégée contre le collectif, et la démocratie assurée, que par
une cristallisation, dans la vie publique, du bien supérieur, qui est impersonnel et sans relation avec
aucune forme politique… Cet ordre impersonnel et divin de l’univers a pour image parmi nous la
justice, la vérité, la beauté… Au-dessus des institutions destinées à protéger le droit, les personnes, les libertés démocratiques, il faut en inventer d’autres, destinées à discerner et abolir tout ce qui, dans la vie contemporaine, écrase les âmes sous l’injustice, le mensonge et la laideur. Il faut les inventer, car elles sont inconnues, et il est impossible de douter qu’elles soient indispensables. »
Ouvrez les yeux, François Bayrou, et vous n’aurez pas de mal à découvrir les signes d’un renouveau de la mystique au sein d’une jeunesse que les gadgets d’un monde consumériste à l’excès n’ont pu satisfaire. Ces signes éclatent aux yeux de ceux qui ne veulent pas mourir aveugles : un regain du scoutisme et de diverses formes d’aide caritative, la multiplication de pèlerinages et retraites spirituelles, de conversions et baptêmes d’adultes, de vocations sacerdotales et monastiques. Cette jeunesse-là est le véritable avenir de notre pays et probablement du continent européen.
Vaste et superbe combat, peut-être celui des derniers temps - qui peuvent durer des siècles ou, aussi bien, quelques décennies seulement. Mais pour le gagner, une condition est à remplir, posée par Péguy en 1913 et qu’il me faut vous rappeler sans fléchir :
« Rien n'est aussi poignant…que le spectacle d'une jeunesse qui se révolte… Rien n'est aussi anxieusement beau que le spectacle d'un peuple qui se relève d'un mouvement intérieur, par un ressourcement profond de son antique orgueil et par un rejaillissement des instincts de sa race. Mais plus cette rétorsion est poignante, plus il serait tragique de la livrer aux mêmes maîtres des mêmes capitulations… Plus elle est jeune et forcément naïve et ignorante, plus il serait criminel, plus il serait inique, plus il serait fou de la livrer. Oui l'heure est poignante, c'est entendu... Mais elle deviendrait aisément tragique si on remettait toute cette nouveauté aux vieilles mains de toutes ces vieilles hontes. Tout ce que nous demandons est tellement simple. Nous demandons qu'ils aillent se reposer. Et qu'on ne les remplace pas par des pareils» (in La République, notre royaume de France).
A travers ces lignes brûlantes d’amour blessé de celui qui fut un modèle de patriotisme chrétien, c’est une perche « providentielle » qui vous est tendue, François Bayrou, si vous avez le courage et l’honnêteté de reconnaître vos traces profondes dans l’état des lieux qu’il dresse. Il ne s’agit pas, dans mon esprit, de contourner les exigences de la virulente exhortation de Péguy, il ne s’agit ni de préconiser que vous preniez la tête de ce qu’il dénomme un « relèvement », ni que cette mission soit confiée à un quelconque remplaçant désigné par vous, figure de proue « de toutes ces vieilles hontes » ; il s’agit de réveiller en vous le jeune homme qui, dans le passé, a vécu intérieurement « un rejaillissement des instincts de sa race » et qui, parvenu plus tard au faîte de ses ambitions politiques, aura le courage de reconnaître publiquement les crimes qu’elles ont engendrées, s’en repentira comme l’a fait le « bon larron » et, retombé sur terre, soutiendra erga omnes les combats que mène de façon pacifique « une jeunesse qui se révolte ». Mais cela ne peut se faire qu’au prix d’une palinodie clairvoyante et sincère de vos errements politiques passés et actuels.
Vous voici parvenu à l’heure du grand choix. Allez-vous vous cramponner aux vestiges d’une politique désastreuse, menée à front inversé de l’ordre « impersonnel et divin » de la Création, ou êtes-vous prêt à vous engager, en véritable disciple de Charles Péguy, aux côtés de ceux qui veulent se battre, contre vents et marées, pour rendre à la France la grandeur spirituelle, morale et culturelle qu’elle a perdue ? Ceux d’entre nous qui, dans un passé peu éloigné, ont souvent cherché à savoir
« de quel côté va tourner le vent » pour fixer le cap de leur engagement dans la cité - et vous êtes de ceux-là - sont encore à temps de se livrer à un sursaut capital - celui d’un héritage chrétien enfin assumé. Mais je vous en avertis, François Bayrou, nul ne peut indéfiniment renvoyer à « plus tard » le « face à face » définitif, révélateur de nos lâchetés, de nos trahisons et de nos reniements. N’attendez pas demain, ne vous laissez pas surprendre : demain, il sera peut-être trop tard.
Ce 30 mai 2025
Alain TOULZA, chevalier de l’Ordre des Palmes académiques (eh oui !)
Date de dernière mise à jour : 19/06/2025