S. Jeanne d'Arc (11/05 - pape Léon XIV)

Homélie du 11 mai 2025 (3e dimanche après Pâques)

Qui est le pape Léon XIV ?

Assailli de questions dès jeudi soir sur ce que je pensais du nouveau pape, j’ai souhaité un temps de réflexion car je ne le connaissais nullement. J’étais réticent. Coluche brocardait quelqu’un qui « a un avis sur tout et surtout un avis ». Robert Bidochon, héros de BD, se prétendait sur un plateau télé « expert en tout » et « spécialiste en tout sur le tas ». Historien et pas journaliste, j’ai besoin de recul pour dépasser la superficialité d’un micro-trottoir sur le ressenti de Mme Michu. Meryl Streep dans The Iron Lady incarnant Margaret Thatcher lui fait dire : « Le grand problème de notre temps est que nous sommes gouvernés par des gens qui s’occupent plus des sentiments qu’ils ne le font des pensées et des idées. Mais les pensées et les idées, c’est cela qui m’intéresse (…). Vos pensées deviennent des mots, les mots des actions, vos actions deviennent des habitus, et vos habitus votre caractère. Et votre caractère devient votre destinée. Nous devenons ce que nous pensons ». Le psychoaffectif sert à manipuler les masses incultes et versatiles comme dans le procès de Bobigny en 1972 pour dépénaliser l’avortement (se focalisant sur un cas limite de viols ne concernant que 6%). Dieu nous a créés avec une intelligence pour découvrir la Vérité, qu’est le Christ, et y adhérer amoureusement par la volonté. Les affects, facultés inférieures de l’âme, sont trompeurs. Qui fonderait son mariage sur un sentiment ne tiendrait pas longtemps puisqu’aimer, c’est avant tout vouloir aimer.

Le seul avantage du pontificat autoritariste et brouillon de François, le pire de l’histoire contemporaine, aura été de nous purifié des excès ultramontains en idolâtrant le Saint-Père. Sans doute cela ne saurait être pire et je veux espérer un redressement de la Sainte Église. D’un autre côté, le sang cauchois susurre ‘Méfie tè, méfie tè oco, pi méfie tè toujou’. Je n’ignore pas cet avertissement : « juger son frère, c’est (…) juger la Loi. Or, si tu juges la Loi, tu ne la pratiques pas, mais tu en es le juge. Un seul est à la fois législateur et juge, celui qui a le pouvoir de sauver et de perdre. Pour qui te prends-tu donc, toi qui juges ton prochain ? » (Jc 4, 11-12). Cependant toute réflexion devrait être un jugement prudentiel pour agir droitement et savoir à quoi nous en tenir. Regardons les faits scientifiquement, soyons rigoureux et précis en évitant les approximations. Le pédagogue ne refuse pas de répondre à une question légitime et bonne.

  1. Biographie rapide
  1. Famille

Né le jour de la fête de l’Exaltation de la Sainte-Croix, 14 septembre 1955, Léon XIV aura 70 ans dans quatre mois à Chicago (Illinois) de parents nés sur place. Sa grand-mère paternelle, Suzanne Fontaine (1894-1979), naquit au Havre d’un couple de pâtissiers et en partit en 1915 pour New York (confusion avec une Suzanne Fabre née en 1896 ?). Elle épousa Jean Lanti Prévost (1876-1960), Franco-Italien né à Turin, enseignant à Chicago les langues romanes. Leur fils Louis (1920-1997), lieutenant de l’US Navy débarqua en Normandie et Provence, puis dirigea une école. Sa mère, Mildred Martinez (1912-1990) était bibliothécaire, très investie dans la paroisse. Fille de Joseph Martínez et Louise Baquié nés à Haïti et en Louisiane, elle provient de familles créoles mulâtres, soit mélangées à des esclaves. Robert Francis grandit à Dolton, dans la banlieue sud de Chicago, dernier d’une fratrie de trois frères.

Le milieu simple mais intellectuel le rend agile avec les langues (anglais, espagnol, italien, français, portugais et lit allemand et latin, sans compter la langue des signes). Son entourage raconte qu’il aimait jouer à la messe enfant. Il suivit ses études secondaires au petit séminaire des Augustiniens (St. Augustine Seminary High School) à Holland, dans le Michigan, de l’autre côté du lac. Puis il passa une licence de mathématiques à l’université augustinienne de Villanova près de Philadelphie (Pennsylvanie) (1973-1977).

  1. Religieux augustinien

En 1977, il devint novice dans l’ordre de Saint Augustin (O.S.A.), fondé en 1243/1256, le moins connu des quatre grands ordres mendiants (Dominicains, Franciscains, Carmes) qui donna saints Thomas de Villeneuve et Nicolas de Tolentino mais surtout sainte Rita de Cascia. Certes, l’hérésiarque défroqué Martin Luther en provenait. Les Assomptionnistes s’agrégèrent à eux, propriétaires de La Croix et de Bayard Presse, qui d’anti-dreyfusard passa au modernisme mais que V. Bolloré voudrait racheter. À Rome, les Augustins sont toujours les sacristains du pape et tiennent l’église Sainte-Monique (église du cardinal rouennais Guillaume d’Estouteville, entre la Place Navone et Saint-Louis-des-Français) où reposent les reliques de la mère de l’évêque d’Hippone. Leur université pontificale renommée est l’Institut Patristique de l’Augustinianum où s’étudient les pères de l’Église latins et grecs, à la colonnade de Saint-Pierre (j’y suivis les cours du studium de la congrégation des Causes des Saints).

En 1981, il émit sa profession religieuse solennelle puis obtint son grade de théologie. Ordonné prêtre le 19 juin 1982 à Rome, il suivit à l’université dominicaine de l’Angelicum (possédant deux sections italienne ou américaine) une licence de droit canonique puis un doctorat soutenu en 1987. Il commença parallèlement une expérience pastorale dans le Nord du Pérou qui le marqua beaucoup (1986-1987 puis 1988-1999). À côté de tâches canoniques, il dirigea le séminaire augustinien de Trujillo et assuma d’autres fonctions dans le séminaire diocésain, à la curie, en paroisse. En 1999, il devint prieur de la province augustinienne de Notre-Dame du Bon-Conseil (Chicago) puis prieur général de son ordre, qui compte plus de 2.800 membres aujourd’hui, durant deux mandats de six ans (2001-2013).

  1. Prélat

En novembre 2014, François le nomma évêque de Chiclayo au Pérou. Il dut obtenir la double nationalité péruvienne, suivant le concordat. Il tâcha de jouer un rôle pacificateur et stabilisateur dans la vie politique locale complexe. Sous le président Fujimoro, il condamna les exactions de Grupo Colina, un escadron de la mort de l’armée qui luttait contre les marxistes du Sentier Lumineux mais il condamna aussi les communistes qui violaient les droits de l’homme au Norte Chico et s’opposa à leur amnistie comme à celle de Fujimori. Il œuvra pour empêcher la reconnaissance de l’avortement ou l’euthanasie promus par la gauche.

En janvier 2023, après seulement huit ans d’épiscopat, François le nomma préfet du dicastère pour les évêques, dont le rôle est crucial puisqu’il nomme les évêques de l’Église latine (pas deux des 23 églises orientales) financièrement autonome (les jeunes diocèses dépendent du Dicastère pour l’Évangélisation des Peuples, anciennement de Propaganda Fide).

Le 8 mai 2025, il fut élu 267e pape et prit le nom de Léon XIV. Outre la référence à Léon de Grand, évêque et docteur de l’Église qui sauva Rome des Huns d’Attila, il se réfère à Léon  XIII (1879-1903) qui par Rerum Novarum affronta la question ouvrière sous la révolution industrielle. Mais ce pape fit beaucoup pour cet ordre qui l’avait formé et le confessait (Guglielmo Pifferi). À Carpineto Romano, son père racheta le couvent supprimé par Napoléon et le pape leur rendit agrandi. Léon XIII inclut dans les litanies de Lorette de la Vierge l’invocation « Mère du Bon Conseil, priez pour nous » suivant les miracles du sanctuaire de l’ordre à Genazzano où se rendit hier le pape (le 25 avril 1467, une fresque  fut transportée par des anges depuis Scutari en Albanie, lors de sa destruction par les Turcs). Il fit renaître de ses cendres l’ordre en appelant des États-Unis le P. Antonio Pacifico Neno. Il nomma trois cardinaux augustiniens, dont Stefano Martinelli, second délégué apostolique aux États-Unis (ancêtre du nonce) qui dut affronter la dispute sur l’américanisme (1895-1899). Il canonisa sainte Rita, béatifia deux autres et rendit les reliques de saint Augustin à la basilique in Ciel d’Oro de Pavie.

  1. Lecture spirituelle

Le pape élu en temps de Pâques le 8 mai 2025 salua comme le Christ ressuscité : « Pax vobiscum ». Outre la célébration de la fin de la seconde guerre mondiale, l’Église fête Notre-Dame du Rosaire de Pompéi. Ce sanctuaire fondé par un pieux laïc, le bienheureux avocat Bartolomeo Longo et sa femme (bien qu’ils ne consommèrent jamais), Marianna comtesse Farnararo De Fusco le 8 mai 1876 fut achevé en 1901, sous Léon XIII pour la façade où trône Notre-Dame de la Paix. Léon XIV rappelant encore depuis la loggia que le mal ne triompherait pas. Or, le 8 mai commémore aussi les apparitions de l’archange saint Michel au Mont-Gargan. Léon XIII composa les prières léonines concluant la messe basse traditionnelle depuis 1894 (Sancte Michaele, Archangele, defende nos in proelio).

Elle fut instituée après une vision survenue entre 1884 et 1886 sur les attaques démoniaques contre l’Église. Une légende urbaine renvoyant au livre de Job (repris par le Faust de Goethe) prétend que le pape aurait été témoin d’un dialogue où Satan aurait défié Jésus de pouvoir détruire son Église. ‘Vraiment ? Alors vas-y, fais-le’. Mais pour cela, il demanda temps et pouvoir, qu’il obtint (75 à 100 ans). Mais le fait historique plus important est que cette prière fut composée en version courte après la messe, longue dans l’exorcisme Princeps gloriosissime caelestis militiae, sancte Michael Archangele, defende nos in praelio. Or Pie XI tronqua cette dernière en 1934 de ce paragraphe : « les très rusés ennemis ont rempli l’Église, épouse de l’Agneau immaculé, d’amertume et l’ont enivrée d’absinthe, mettant leurs mains impies sur tout ce qu’elle a de désirable. Là où le siège du bienheureux Pierre, la chaire de Vérité, fut constituée lumières des nations, ils ont posé le trône d’abomination de leur impiété pour que, le Pasteur étant frappé, ils puissent disperser le troupeau » (Ecclesiam, Agni immaculati sponsam, vaferrimi hostes repleverunt amaritudinibus, inebriarunt absinthio; ad omni a desiderabilia eius impias miserunt manus. Ubi sedes beatissimi Petri et Cathedra veritatis ad lucem gentium constituta est, ibi thronum posuerunt abominationis impietatis suae; ut percusso Pastore, et gregem disperdere valeant).

  1. Positions
  1. Soulagement

Le pape était touchant d’émotion contenue sur le balcon. Il était revêtu de la mosette et de l’étole pastorale, simple et digne. Il rappelait Benoît XVI, inscrivant son nom dans une lignée qui le précède alors que François semblait snob à vouloir se distinguer en innovant, quitte à prendre le nom du fondateur d’un autre ordre. À sa première messe du 9 mai à la Sixtine. Il prit la férule, génuflecta, célébra dignement et chanta des parties de la messe en latin mais novus ordo. Sa prédication spirituelle mettait en exergue que tout prélat devait « disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié (cf. Jn 3, 30), se dépenser jusqu’au bout pour que personne ne manque l’occasion de Le connaître et de L’aimer », exactement ce qu’on transmet mieux dans l’ancien rite. Tout cela est de bon augure. Il est très clair contre l’avortement, l’euthanasie, le communisme et son avatar de l’idéologie LGBT+, l’ordination de femmes. Il fut assez distant sur les bénédictions des agrégats homosexuels. Il sut rester discret et n’exprima aucune opinion publique sur la messe traditionnelle, la communion aux divorcés-remariés, le chemin synodal allemand.

  1. Fragilités

Toutefois, certains points inquiètent. Dans sa promotion fulgurante, le pape Léon XIV est la créature propulsée par François auquel il doit tout et dans la lignée duquel il s’inscrit. Il y a moins de dix ans, il n’était pas évêque, et moins de deux ans qu’il était cardinal. Après seulement 14 mois dans la pourpre : de cardinal-diacre le 30 septembre 2023, il fut promu cardinal-évêque d’Albano le 6 février 2025. Une ascension si rapide est sans précédent et contraire à la prudence habituelle de l’Église. Espérons qu’une nouvelle ‘mafia de Saint-Gall’ n’eût pas fait de ‘combinazioni’, déjà que les urnes avaient été bien bourrées puisque François avait créé 81,2% des cardinaux électeurs (108/133) ! Surtout qu’Andrea Grillo, professeur de liturgie à Saint-Anselme et instigateur de Traditionis custodes, l’un des pires ennemis de la Tradition « ne pouvait pas s’empêcher de se féliciter hautement de son élection à venir avant l’ouverture du conclave ». Sans tomber dans le complotisme, on peut s’interroger sur ce candidat si vite propulsé. De même, Mgr Prevost est proche du cardinal de Chicago, Blaise Cupich, qui fit fermer en août 2022 le principal apostolat en Amérique de l’institut du Christ-Roi à Woodlawn, restauré pour 4 millions de dollars en 2018 après un terrible incendie en 2015 !

À la tête du dicastère pour les évêques, lors de la venue du pape en Corse le 15 décembre 2024, il somma Mgr Rey de démissionner (le 8 janvier). Il l’avait reçu à Rome, l’écoutant avec respect mais reprenant le reproche fait par ses ennemis d’accueillir trop de traditionnalistes. De même, il évinça Mgr Strickland du diocèse de Tyler au Texas qui refusa de démissionner le 8 novembre 2023 pour ne pas abandonner le troupeau confié par Benoît XVI si bien que Prevost le déposa le 11 novembre. Certes, le cardinal Prevost avait hérité de ces dossiers mais tout de même.

Le Conclavoscope et Cardinalium Collegii Recensio ont classé les profils sur des critères objectifs. Entre conservateur (100) ou progressiste (0), le pape est à 39/100, ce qui n’est pas bien haut, mais n’étonne pas car à la moyenne des conclavistes nommés par François (Burke est à 96, tout comme moi, Benoît XVI étant à 71, Jean-Paul II à 63, François à 21 !). Avec le temps, nous découvrirons son positionnement sur différents points essentiels comme la doctrine, liturgie, morale. À son allocution au collège des cardinaux hier, il loua Vatican II et son prédécesseur. En particulier, la synodalité, nouvel avatar de la collégialité, nous fait courir un grand risque d’être alignés sur le calvinisme avec son ecclésiologie presbytéro-synodale.

  1. Erreurs

Comme François, le nouveau pape a une vision iréniste de l’immigration (même si je n’ai trouvé nulle part confirmation d’assertions fantaisistes du Salon Beige : 14 anecdotes prétendait qu’il aurait marché à la trentaine 500 miles avec des migrants ou qu’il porterait une croix en bois faite par un pécheur ayant sauvé 18 personnes d’un navire de migrants). Mais son tweet du 3 février contre le vice-président Vance affirmant qui aurait « tort car Jésus ne nous demanderait pas de classer notre amour pour autrui » est contraire à la doctrine traditionnelle. Saint Thomas établit bien un ordo caritatis : « Saint Augustin écrit : ‘Il y a quatre choses à aimer : une qui est au-dessus de nous’, c’est-à-dire Dieu ; ‘une autre qui est nous-même ; une troisième qui est près de nous’, c’est-à-dire notre prochain ; ‘une quatrième qui est au-dessous de nous’, c’est-à-dire notre propre corps » (II-II, 25, 12, SC+corp). Qui est mon prochain ? Le même patron de son ordre cité l’Aquinate enseigne : « Tous les hommes doivent être aimés également. Mais comme il ne t’est pas possible d’être utile à tous, tu dois t’intéresser de préférence à ceux qui en raison des circonstances de lieu, de temps, ou pour d’autres motifs, ont en partage de se trouver plus proches de toi » (II-II, 26, 6, obj. 1 citant Doct. Christ. I, c. 28 dans PL 34, 30). L’ordre de l’amour parmi les prochains part par cercles concentriques des plus proches d’abord puis vers les autres : les enfants et le conjoint, les parents, et seulement ensuite les amis, les concitoyens, les étrangers, etc. Sa propre famille, ses parents au sens étroit puis élargi jusqu’à la patrie, le pays de nos pères. La patrie est une société de droit divin car famille de familles partageant un même territoire. Elle mérite d’être protégée pour survivre car les nations sont mortelles comme les hommes.

Et même parmi les étrangers, nous devons privilégier les catholiques, puis les chrétiens, seulement après les païens : « Ne nous lassons pas de faire le bien (…). Ainsi donc, lorsque nous en avons l’occasion, travaillons au bien de tous, et surtout à celui de nos proches dans la foi » (Ga 6, 10 : maxime autem ad domesticos fidei). Jean-Paul II rappelait : « Édifier des conditions concrètes de paix, en ce qui concerne les migrants et les réfugiés, signifie s’engager sérieusement à préserver avant tout le droit à ne pas émigrer, c’est-à-dire à vivre dans la paix et la dignité dans sa propre Patrie » (Message de Jean-Paul II du Vatican, le 15 décembre 2003 pour la 90e journée mondiale du migrant et du réfugié de 2004, n°3).

Enfin, comme trop souvent sous le pape François, Léon XIV n’est pas indemme dans la gestion des cas d’abus sexuels. Tant à Chicago qu’au Pérou, des victimes ont reproché au supérieur augustinien ou à l’évêque péruvien des affaires de mœurs très gênantes qu’il aurait couvertes. Deux prêtres abuseurs sur enfants furent hébergés dans le prieuré qui jouxtait pourtant une école : un diocésain, James Ray réduit à l’état laïc en 2009 et un Augustinien Richard McGrath réduit en 2012. Plus gênant encore, Ana Maria Quispe Diaz et ses sœurs furent abusées de 2006 à 2010 dans son diocèse de Chiclayo par Eleuterio Vàsquez Gonzales (Père “Lute”) et Ricardo Yesquen. Début 2020, elle demanda à Mgr Prevost un rendez-vous impossible en temps de Covid avant le 5 avril 2022. Il lui conseilla de porter plainte au pénal mais la loi péruvienne prescrit ces crimes après seulement 4 ans. Jamais elles ne furent interrogées avant décembre 2023, sous l’administrateur apostolique assurant l’interim. Mais plus gravement, le cardinal Prevost nomma le 14 janvier 2024 pour lui succéder Mgr. Edinson Farfán Córdova, un ami augustinien chargé d’épurer le dossier. Un communiqué diocésain du 10 septembre 2024 mentit en disant que Mgr Prevost aurait alors signalé aux autorités de l’Église et interdit le ministère, alors même que les plaignantes prouvèrent par des photos que leur agresseur entourait son évêque à sa dernière messe chrismale de 2023. Plus grave encore, l’avocat canonique des plaignantes depuis le 6 mai 2024, Mgr Ricardo Coronado Arrascue, fut harcelé. D’abord rejeté par l’évêque qui refusa de lui communiquer les pièces, la conférence épiscopale lui retira sa capacité à plaider au Pérou le 24 août. Cinq jours plus tard, son évêque de Cajamarca diffusa une plainte contre lui au dicastère pour le clergé, lui permettant d’être réduit à l’état laïc. Étonnamment, la ‘justice’ (sic) curiale est très rapide et parfois moins. Le 4 mai, Infovaticana révèle que @le diocèse aurait versé 150.000 $ pour faire taire les plaignantes.

Conclusion : « bien que nous soyons nombreux, nous sommes un dans le Christ », belle devise. Que Notre-Dame du Bon-Conseil rende le pape Léon XIV docile à l’Esprit-Saint et apporte la vraie paix dans l’Église et le monde. Paix, qui suivant son maître saint Augustin, est la « tranquillité de l’ordre », que toute chose soit à sa place, en toute justice.

Date de dernière mise à jour : 11/05/2025