Église St. Thomas de Cantorbéry

Mont-Saint-Aignan
(canton de Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)

Eglise Saint-Thomas de Cantorbéry

   

L'histoire de la seconde église du prieuré du Mont-aux-Malades est intimement liée à celle de saint Thomas de Cantorbéry. Lorsqu'il était chancelier d'Henri II Plantagenêt, Thomas Becket vint à Rouen et se lia d'amitié avec le prieur du Mont-aux-Malades. Les relations entre le roi et celui qui était devenu archevêque de Cantorbéry se détériorèrent ensuite gravement. L'épilogue fut l'assassinat de Thomas Becket dans sa cathédrale en 1170. Frappé d'interdit, Henri II se réconcilia avec l'Eglise à Avranches, deux ans plus tard. Après la canonisation de Thomas Becket, il se rendit en pèlerinage expiatoire à Cantorbéry en 1174. C'est la même année qu'il fit construire au Mont-aux-Malades un nouveau prieuré et une nouvelle église, l'une des premières à être dédiée à saint Thomas de Cantorbéry.
L'édifice est constitué d'une nef romane de cinq travées, précédée d'un clocher néogothique, et d'un choeur, comptant également cinq travées, qui se termine par un chevet plat. Seules les quatre premières travées du choeur sont romanes. L'ensemble est flanqué de bas-côtés des XIVe et XVe siècles. Les grandes arcades retombent sur des piles monocylindriques, relativement minces, dont les chapiteaux sont sobrement décorés de feuillages ou de godrons très stylisés. Au-dessus des grandes arcades s'ouvre une série de fenêtres romanes dépourvues de décor. Malgré la date tardive de sa construction, l'édifice n'était sans doute pas voûté, mais simplement couvert d'une charpente apparente.

 

Histoire de l’église S. Thomas de Cantorbéry

La paroisse Saint-Jacques et l’église Saint-Thomas de Cantorbéry de Mont-aux-Malades par R. Deschamps, curé de Mont-aux-Malades (d’après l’Abbé Langlois, 1851), imprimerie communale du Journal de Rouen, 6 rue de l’Hôpital, Rouen, 1941.

Histoire du prieuré du Mont-aux-Malades, de l’Abbé Langlois, 1851.

  1. Le prieuré du Mont-aux-Malades
    1. Une abbaye de chanoines pour les lépreux

Le Mont de Rouen devenu Mont-aux-Malades était au XIIe s. inculte et inhabité et servit à y installer un hospice pour les malades de la lèpre. Il fut confié à des religieux et placé sous le patronage de S. Jacques le Majeur (martyrisé en 44 par Hérode Agrippa) auquel fut dédié une église vers 1130, la ruine actuelle jouxtant notre église. L’apôtre fut-il choisi car intime de Jésus, il fut témoin de la guérison de plusieurs lépreux par son maître ? Ou parce que sa popularité conduisait les foules vers son sanctuaire de Compostelle ?

Des parents des lépreux vinrent s’installer et il fallut organiser une église paroissiale, vers 1154, dédiée à S. Gilles car il est l’un des patrons des forêts et la Forêt Verte s’étendait jusqu’au « Champ des oiseaux ». Il n’en reste rien et même son emplacement n’est pas assuré. La foire de S. Gilles, les huit premiers jours de septembre, était très courue avant la révolution.

Le prieuré était tenu par à l’ordre des chanoines de Saint-Augustin jusqu’en 1669 puis à l’ordre de Sainte-Geneviève, réforme du précédent, aussi appelé congrégation de France, fondé par le cardinal de la Rochefoucauld à l’abbaye Sainte-Geneviève de Paris dont il était l’abbé-commendataire. L’actuel lycée Henri IV occupe le monastère auquel s’agrégèrent 53 monastère. Avant la révolution, il était 107 avec 1.300 religieux. Leur église était l’actuel Panthéon.

    1. L’église paroissiale du Mont-aux-Malades

Avant la Révolution, le curé était nommé par le chapitre prieural, parmi les chanoines, mais distinct du prieur claustral, sauf à la toute fin lorsqu’ils n’étaient plus que trois. À la révolution, Dom Lorrain fit en sorte que l’église devînt paroissiale pour être sauvée. Les « Messieurs du département » y souscrivirent et l’archevêque, cardinal de la Rochefoucauld, députa le 5 octobre 1790 M. Blanquet, curé de Saint-Maclou qui constata que l’église Saint-Jacques était en mauvais état et qu’il était sage de procéder au transfert (les notables ayant voté à 35 voix contre 7 pour la translation). L’autorisation archiépiscopale suivit le 22 décembre. La nouvelle église faillit toutefois être vendue avec la maison et ses dépendances le 1er août 1794 à M. Pierre-François de Sacquépée pour 65.600 F. Elle fut toutefois exclue de la vente comme l’allée de tilleul qui y menait. Il fallut attendre le concordat du 15 juillet 1801 pour qu’elle devînt définitivement paroissiale. Le 21 juillet 1819, par ordonnance royale, l’ancien prieuré put être acquis pour le petit séminaire, grâce aux libéralités du cardinal Cambacérès (vente le 13 août).

De son côté, l’église du prieuré Saint-Jacques a perdu son collatéral sud, le chœur et la tour. Vendue en 1793, elle devint grange, pressoir, écurie et en 1940 salle paroissiale !

  1. S. Thomas Becket
    1. Le champion des libertés de l’Église

Thomas Becket était originaire de Normandie (son père naquit à Rouen, sa mère serait de Caen) et fut élevé par Henri II comme grand chancelier du royaume d’Angleterre. Lors d’un voyage à Rouen, il tomba malade et se fixa au prieuré de S. Gervais. Il noua une amitié avec Nicolas, premier abbé du Mont-aux-Malades dont plusieurs fragments de correspondance nous parvinrent. Il vint bien sûr le visiter.

Thomas devint archevêque de Cantorbéry et résista aux « coutumes du royaume » qui entravaient l’Église. Il fut condamné par le concile de Northampton et s’exila, débarquant en Flandre près de Gravelines le 2 novembre 1164. L’abbaye du Mont-aux-Malades priait pour lui. Nicolas rejoignit son ami à Sens pour plaider sa cause auprès du pape Alexandre III qui s’y trouvait. Il approuva la conduite de Thomas et le confia aux bons soins de Pontigny où il ne put toutefois demeurer car Henri II menaçait de représailles l’ordre de Cîteaux. Nicolas fut chargé par Thomas d’une médiation auprès de la mère d’Henri Mathilde l’Empereresse, héritière des ducs de Normandie qui gouvernait à Rouen le duché pour son fils. En vain.

Thomas fut nommé légat apostolique pour toute l’Angleterre (excepté l’archevêque d’York) et pouvait donc jeter l’interdit et excommunier, armes redoutables à l’époque. Toutes ses avances par des médiations ne reçurent qu’outrages et vexations. Il condamna donc solennellement les « coutumes » à l’Ascension 1166 du haut du jubé de Vézelay. Le jour de S. Marie-Madeleine, il prononça une sentence non d’excommunication mais comminatoire contre Henri II. Il menaça le pape de schisme et Alexandre III faiblit, retirant la charge de légat à Thomas : « enfin, j’ai arraché à Hercule sa massue ». Des cris de toute la chrétienté (Louis VII de France et la reine Adèle de Champagne, le comte de Flandre) firent revenir le pape sur sa faiblesse pouvant lancer toute censure convenable contre qui il voudrait. Thomas quitta Rouen à petites journées et s’embarqua près de Boulogne pour Sandwich où il accosta le 1er décembre 1170.

La réconciliation d’Henri II avec Thomas n’était qu’apparente et le roi laissa échapper : « Qui donc me délivrera de cet homme ? ». Quatre chevaliers le prirent au mot et le tuèrent le 29 décembre 1170 dans sa cathédrale de Cantorbéry, à l’heure des vêpres. « Où est le traître ? ». Personne ne répondit. « Où est l’archevêque ? », « Je suis l’archevêque et non point un traître : que voulez-vous ? », « Que tu meures ! », « Je suis prêt à mourir pour Dieu, la justice et la liberté de l’Église ». Il mourut martyr des libertés de l’Église « qui étaient alors celles du monde » (Michelet). Jamais martyr, par sa mort, n’avait donné à l’Église une victoire plus glorieuse et plus féconde.

    1. La chapelle expiatoire

Thomas fut canonisé le 21 février 1173 par Alexandre III. Henri II rendit leurs biens aux exilés soutiens de S. Thomas en 1174. Mais la France, l’Écosse et la Flandre s’armaient contre lui. Ses fils Henri et Richard Cœur de Lion, soutenus par Aliénor d’Aquitaine, sa femme, prenaient les armes contre lui. Rentré en lui-même, il imputa ses revers à ses crimes. Il se repentit, s’humilia sur la tombe de sa victime et osa implorer le secours céleste par son intercession. Et il remporta une victoire contre le roi d’Écosse et parvint à faire rentrer l’Angleterre dans le devoir. Il vogua vers la Normandie où Rouen était assiégée par la coalition franco-flamande et de son fils Henri le Jeune si bien que ses ennemis demandèrent la paix le 14 août 1174 après avoir été défaits. Les Rouennais attribuaient la victoire à la Mère de Dieu mais Henri à S. Thomas. Il résolut donc de lui ériger un monument de sa reconnaissance qu’il établit au Mont-aux-Malades : il donna plus de terrain aux chanoines, de nouveaux bâtiments claustraux où il transféra le prieuré. Leur maison changea de nom pour S. Thomas le martyr. Les religieux s’y transférèrent et laissèrent à la paroisse l’église Saint-Jacques, se réservant la chapelle Saint-Gilles comme lieu de sépulture à l’usage de la léproserie.

Aucune relique n’est conservée du titulaire. À Lisieux où il se réfugia un temps, dans la chapelle de l’hôpital sont vénérées ses reliques sur le maître-autel (sang, ossements, vêtements pontificaux) et à Sens dans la cathédrale sont conservées l’aube et la chasuble.

  1. Description de l’église
    1. L’édifice

Il s’agit donc de la plus ancienne église dédiée au saint martyr, un an et demi après sa canonisation. Elle mesure 40 m de long sur 15 m de large, divisée en trois nefs, sans transept. Seul le chœur et la nef principale sont d’Henri II de style roman. Les collatéraux sont plus modernes, sans doute détruits durant les guerres de religion. Des colonnes monocylindriques les séparent, presque toutes ornées de couronnes ducales en style barbare en bas-relief ou en creux, avec fleurons trilobés ou perlés ou dentelés, signant l’œuvre d’Henri II. La dernière travée vers le chœur y est transition entre le gothique rayonnant et flamboyant car on avait agrandi, à cause du nombre de chanoines, le chœur. Celui-ci avait un chevet semi-circulaire mais devint plat, ajouré d’une grande fenêtre ogivale, de style anglais. Les dix-huit fenêtres furent débouchées en 1841 et celle du fond pour l’Immaculée Conception 1864.

La grande arcade formant l’entrée du chœur a trois têtes grimaçantes sculptées (modillons ou corbeaux), rareté en Normandie à l’intérieur. Le bas-côté droit, au niveau du chœur seulement, paraît être du XIVe s. Les retombées des arceaux écrasent des figures monstrueuses : un lion rugissant, un moine indolent, un singe hideux, un bouc barbu et cornu (image de l’orgueil, paresse, luxure). Parmi les clefs de voûte, certaines sont décorées de dentelles et d’autres de groupes de personnages dont le couronnement de la Sainte Vierge (le ‘Veni de Libano, veni coronaberis’ du Cantique des Cantiques). L’autel de la Vierge est du gothique de dernière période, par l’architecte de Bonsecours, M. E. Barthélémy. On l’appelle la « chapelle de ND de la miséricorde » mais autrefois c’était la chapelle de Saint-Job, « virum dolorum » de l’Ancien Testament, qui patronnait toutes les léproseries.

Le reste des collatéraux semble relevé du XVIIIe s. L’autre chapelle était appelée Sainte Marie-Madeleine fort honorée dans les asiles de souffrance, puis Saint-Vincent puis Sacré-Cœur de Jésus (aujourd’hui avec une statue de S. Joseph).

Le clocher ne fut commencé que le 2 février 1887 sur les plans de l’architecte diocésain, M. Gosselin et il fut achevé en deux ans. Il y a trois cloches.

    1. Les vitraux

Le chœur au fond daté de 1864 est surmonté des blasons de Bx. Pie IX, Mgr Louis Blanquart de Bailleul archevêque de 1844 à 1858 (droite : d'azur à un chevron d'argent accompagné en pointe d'une billette de même : Simples et fidelis) et S. Ém. le cardinal de Bonnechose (gauche : d'argent à trois têtes de sauvage de sable, posées de face, deux en chef et une en pointe : Fide ac Virtute), de 1858 à 1883.

Il contient 6 travées : la guérison du lépreux ; ND de miséricorde ; S. Thomas de Cantorbéry ; S. Jacques le Majeur ; S. Gilles premier titulaire de l’église ; S. Vincent car l’église en possédait un bras entier (un doigt fut ramené par Mgr Blanquart de Bailleul de Vitry, le reste du bras à la paroisse S. Vincent).

Le collatéral droit : confrérie ND de Miséricorde surmontée de la Trinité ; proclamation de l’Immaculée Conception (à laquelle participa le cardinal de Bonnechose) ; concile d’Éphèse (surmontée d’une Vierge-mère) ; l’Assomption (surmontée du couronnement) ; la Vierge reçue par S. Jean chez lui à Éphèse (l’ange au-dessus portant un phylactère : « Accepit discipulus in sua ») ; le martyre de S. Thomas et Henri II offrant l’église du Mont-aux-Malades en expiation ; S. Thomas reçu à son retour d’exil par les habitants de Cantorbéry (surmonté de Jésus à son entrée triomphale à Jérusalem aux Rameaux et les armes des Caze, anciens châtelains) ; la visite du pape à S. Thomas à Pontigny et au lointain Louis VII venant aussi le consoler ; le jugement de S. Thomas avant son exil (il fait face au roi sur son trône, approuvé par un concile impie, avec à côté le papier où il le bannira) saisissant la croix comme un martyr (surmonté de l’apparition à S. Marguerite-Marie pour le Sacré-Cœur : daté de 1874 ; derrière l’autel de S. Joseph, « Ite ad Joseph » ; « Gloria et divitia in domo ejus » ; l’atelier du charpentier.

Le collatéral gauche : multiplication des pains (S. Charles-Borromée, patron de la donatrice) ; l’institution de l’Eucharistie (S. Cécile, patronne de la défunte honorée) ; les disciples d’Emmaüs (S. Louis, patron du défunt) ; la dispute du Saint-Sacrement d’après le tableau de Raphaël (S. Bonaventure, patron du défunt) ; NSJC en Croix regardant sa mère et S. Jean (deux patrons de Bx Pie IX dont les armoiries sont au sommet) ; le martyre de S. Jacques (S. Étienne) ; demande de première place dans le royaume par la mère des SS. Jacques et Jean (Jésus chargé de la croix : « calicem meum bibetis ») ; vocation des SS. Jacques et Jean (S. Pierre recevant les clefs) ; près de l’autel de ND des Sept-Douleurs, la descente de la croix.

Les 18 petites verrières des fenêtres hautes sont : S. Jean, Thomas apôtre, Pierre, Léon pape, Matthieu, Marc, André, Paul, Jacques le Majeur et S. Jacques le Mineur ; Mathieu, Barthélémy, Simon, Jude, Luc, Barnabé, Romain.

À côté de l’emplacement de l’ancien maître-autel : le S. Curé d’Ars et S. Jeanne d’Arc supplicié (1911).

    1. Les pierres tombales, statues et tableaux

Jérôme de Baqueville dans la chapelle de la Vierge. Prieur commendataire mort en 1644 et Laurent et Jeanne Lebas (morts en 1400), bourgeois d’Harfleur.

Quatre religieux à l’inscription illisible dans la chapelle du Sacré-Cœur. Antoine Corneille, oncle du tragédien, y est enseveli. Mathilde (Maheut) femme du chambellan Laurent.

Les statues à côté du sanctuaire : S. Augustin (côté Évangile) à cause des chanoines et S. Gilles (épître) ancien patron (1884) ; à l’entrée du chœur : S. Jacques, patron et S. Thomas, titulaire ; près de la chapelle de la Vierge : S. Roch et Christophe ; chapelle du Sacré-Cœur : S. Vincent ; par ailleurs : S. Antoine de Padoue, ND de Lourdes, S. Thérèse de Lisieux.

L’autel majeur viendrait des Ursulines d’avant la séparation.

Les statues de la Vierge (1828 : première mention dans l’inventaire) et Sacré-Cœur (bénie le 19 juin 1898 et indulgence de 100 jours pour 1 Pater et 1 Ave) ; ND des Sept-Douleurs.

Tableaux : Présentation au Temple (Évangile) ; la Cène (Épître) par J.-C. Tardieu (original de Champaigne au Louvre) ; Annonciation (chapelle de la Vierge) ; Christ en croix (chap. S. Joseph), Agonie (chap. S. Cœur), S. Philomène et Sacré-Cœur.

  1. La confrérie de ND de miséricorde

Confrérie de N.-D. de Miséricorde fondée en 1433 par Charles VII et fêtée le 8 septembre, naguère très connue dans la région. La confrérie se développa en 1632 suite à de nouveaux bienfaits et aux indulgences accordées par Urbain VIII.

Notre paroisse possède une prose particulière en l’honneur de ND de miséricorde :

Stella cœli exstirpavit quæ lactavit Dominum

Mortis pestem quam plantavit primus parens hominum.

Ipsa stella nunc dignetur sidere compescere, quorum bella plebem cædunt diræ mortis vulnere.

O gloriosa stella maris, a peste succurre nobis (ter)

Audi nos Maria, nam de Filius nhil negans honorat.

Salva nos, Jesus, pro quibus Mater te orat, Amen

V/ Ora pro nobis piissima Dei genitrix

R/ Quæ contrivisti caput serpentis, auxiliare nobis

Oremus:

Deus misericordiæ, Deus pietatis, Deus intelligentiæ, qui misertus es super afflictionem populi tui et dixisti Angelo percutienti populum tuum: ‘Contine manum tuam’, ob amorem illius stellæ gloriosæ cujus ubera pretiosa contra venenum nostrorum delictorum dulciter suxisti; præsta auxilium gratiæ lux ut ab omni peste et improvisæ morte liberemur. Per te, Jesu Christe, rex gloriæ, qui cum Patre et Spiritui sancto vivis et regnas in sæcula sæculorum. Amen.

Marie, la céleste étoile, qui allaita le Seigneur

a déraciné cette peste mortelle semée par le père du genre humain.

Que cette étoile daigne donc apaiser elle-même les astres dont le courroux belliqueux inflige aux hommes de mortelles blessures.

O glorieuse étoile de la mer, délivrez-nous de la peste (trois fois)

Écoutez-nous, Marie, car votre fils vous fait l’honneur de ne rien vous refuser.

Sauvez-nous, ô Jésus, c’est pour nous que vous prie votre mère. Ainsi soit-il

V/ Priez pour nous très pieuse Mère de Dieu.

R/ Vous qui avez brisé la tête du serpent, secourez-nous.

Prions :

Dieu de miséricorde, Dieu de piété, Dieu d’intelligence, qui avez pris en pitié l’affliction de votre peuple et dit à l’Ange qui le frappait : ‘Arrête ta main’, pour l’amour de cette glorieuse étoile, Marie, dont vous avez sucé, avec douceur, le sein précieux, afin de remédier au poison de nos fautes, accordez-nous le secours de votre grâce pour que nous soyons délivrés de tout fléau et de la mort subite. Par vous, Jésus-Christ, roi de gloire qui, avec le Père et l’Esprit-Saint, vivez et régnez dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Date de dernière mise à jour : 12/03/2021